Tout était faux.
C’était notre pacte : faire semblant. Faire croire que le receveur vedette du lycée était à moi, rien qu’à moi. Je pensais que ce serait difficile. Mais on a joué notre rôle à la perfection. Tellement bien que la frontière entre le faux et le vrai s’est peu à peu effacée… jusqu’à disparaître.
Le problème, quand on fait semblant, c’est qu’il y en a toujours un qui y croit plus que l’autre. Et quand je m’en suis rendu compte, c’était trop tard.
J’y ai cru. À nous.
À lui.
Puis tout s’est écroulé.
Parce qu’on ne jouait pas au même jeu.
Et même s’il n’avait pas besoin de me briser pour gagner…
Il l’a fait quand même.